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Présentation
'association
"la Jeune Sculpture" a été créée en
novembre 1948 par Denys Chevalier et Pierre Descargues,
tous deux écrivains d'art, entourés par un groupe de
sculpteurs dont les plus notables étaient Emile Gilioli,
Marcel Gili, Emmanuel Auricoste et Germaine Richier.
Denys Chevalier en est rapidement devenu le seul
animateur et président.
L'objet premier de l'association était l'organisation
d'une exposition annuelle de sculpture destinée à faire
connaître les tendances contemporaines et, bien qu'il
n'y eût aucune exclusive, elle s'est principalement intéressée
à l'art non figuratif. Les expositions se sont tenues à
Paris dans des lieux divers, allant du Musée d'Art
Moderne de la Ville de Paris aux jardins des Champs-Elysées.
Lorsque Denys Chevalier mourut, au début de 1978, c'est
dans ces jardins que l'association préparait
l'exposition du Trentenaire . Elle s'y tint en mai en
hommage à son fondateur et le catalogue publié à cette
occasion récapitule les artistes qui ont exposé dans
les Salons annuels au cours des trente années écoulées.
Madame Chevalier a légué au Centre National d'Art
Contemporain la série des catalogues de ces expositions
ainsi que de nombreuses archives.
1979-1981
Après la disparition de D. Chevalier, le Comité de
l'Association composé de sculpteurs fit appel à Serge
Goldberg qui dirigeait alors l'aménagement de la Ville
Nouvelle de Saint-Quentin en Yvelines et avait choisi D.
Chevalier comme conseiller pour l'acquisition d'oeuvres
plastiques à installer dans la ville nouvelle.
L'année 1979 fut consacrée à la réflexion et les deux
années suivantes virent l'équipe se renouveler. Sans
rompre avec le brillant passé de l'association, elle
adopta certaines modifications qui donnèrent une
nouvelle impulsion à ses activités. L'exposition de
1980 dans les décombres de Bercy, à l'emplacement du
futur Palais Omnisports, peut être considérée comme la
première manifestation de ces changements. Celle de 1981
dans les serres du parc d'Auteuil marque une année de
transition.
1982-1991
En 1982 les expositions se sont fixées dans les Entrepôts
du quai d'Austerlitz. C'est aussi l'année où les moyens
de financement de l'association et les modes de choix des
exposants ont été réformés. La dernière exposition
organisée par l'association s'y est tenue en 1990.
Ainsi, de 1980 à 1990, la Jeune Sculpture a expérimenté
de nouvelles approches. C'est cette période qui va être
présentée, en rappelant que le Centre Pompidou possède
les archives qui permettent l'étude des années antérieures.
De Bercy aux Entrepôts d'Austerlitz
Au cours des trente années pendant lesquelles il a animé
la Jeune Sculpture, Denys Chevalier a adopté un mode de
fonctionnement simple. L'association s'autofinançait grâce
aux cotisations versées par les exposants. Les frais à
couvrir étaient principalement ceux de l'édition des
catalogues, les lieux d'exposition étant prêtés
gratuitement et le fonctionnement de l'association étant
assuré pour l'essentiel de manière bénévole par les
membres du comité qui entouraient D. Chevalier, tous
sculpteurs. Les seules ressources extérieures étaient
les dons de quelques bienfaiteurs dont certains
alimentaient l'attribution de prix modestes et les
encarts publicitaires du catalogue, limités à des
fournisseurs des sculpteurs. Ces règles de conduite
devaient assurer l'indépendance de l'association à
laquelle son fondateur était très attaché. Elles
l'assurèrent en effet mais au prix de certaines rigidités:
le nombre des exposants qui ne dépassait pas 63 en 1949
augmenta progressivement jusqu'à dépasser 200 à partir
de 1971, sans doute d'abord en raison du succès de la
manifestation annuelle mais de plus en plus pour faire
face à des dépenses croissantes. La gratuité des lieux
d'exposition a limité le choix à des institutions
culturelles et à des espaces publics dont la préservation
s'opposait à présenter en toute liberté les
interventions dont la vogue s'est répandue vers la fin
des années 70. La plupart des pièces exposées au cours
de cette décennie étaient des oeuvres d'atelier.
Les modifications introduites à partir de 1980 visèrent
à corriger ces inconvénients et à mieux adapter
l'association aux aspirations de l'époque. L'objet de
l'association est resté le même et un comité de
sculpteurs, plus radicalement renouvelé qu'il ne l'avait
été auparavant, a continué de siéger auprès du président.
C'est à ce comité qu'a été confié le soin d'orienter
les activités de l'association, le président se
consacrant plus particulièrement aux questions
administratives. Le choix des exposants a été dévolu
à un jury composé de membres du comité et de
personnalités invitées, renouvelées chaque année,
voire à chaque exposition.
Le financement de l'association a été assuré par des
subventions, principalement du ministère de la Culture,
et par le mécénat. Il a ainsi été dissocié des
cotisations des exposants qui ont d'ailleurs été
supprimées dès 1983. Ceci a permis une sélection plus
exigeante des participants.
Enfin le choix du lieu a été déterminant. En 1980, la
Ville de Paris a accepté d'accueillir l'exposition sur
le site des anciennes Halles aux Vins de Bercy qui
avaient été démolies pour faire place au Palais
Omnisport. Installer une exposition de sculptures dans ce
terrain vague, truffé de vestiges de fondations, réduit
à l'état brut, avait valeur de manifeste. L'utilisation
libre du sol à creuser, amonceler, planter, etc..- y
apparut la condition d'un renouveau.
La recherche d'un endroit qui présentât les mêmes
avantages mais qui fût protégé contre les intempéries
et le vandalisme aboutit aux entrepôts d'Austerlitz, à
peu près en face de Bercy. Le Port Autonome de Paris
accepta de louer à l'année 1800 m2 au niveau du quai
pour une somme relativement modique du fait que le quai
était inondable (et fut inondé juste avant la première
exposition qui s'y tint) et que les travaux de clôture
et d'aménagement seraient effectués par l'association.
Ces travaux furent réalisés pour partie bénévolement
par des sculpteurs et pour partie par des entreprises spécialisées
avec l'aide financière de différents établissements
publics. Des rampes d'éclairage furent installées et
des systèmes de cloisons amovibles permirent de moduler
l'espace en fonction des besoins des artistes. Le sol
brut pouvait être creusé ou remblayé; l'eau pouvait être
utilisée.
La permanence du lieu s'avéra bénéfique. Elle permit
pour les visiteurs d'identifier les expositions et pour
les exposants de se familiariser avec un environnement
dont la forte présence devait être prise en compte.
Elle rendit possible la tenue de deux expositions dans
l'année lorsque le nombre des artistes choisis le requérait
et corrélativement de réduire le nombre d'exposants par
manifestation de telle sorte que chacun put en moyenne
disposer de 50 m2 au sol (chaque exposition a accueilli
de 20 à 30 exposants).
Comités jeune sculpture
1980 : Césari, Charpin, Eric-Dupuy, Esther Hess, Kano,
Lardeur, Larrière, Marion, Merkado, Ostoya, Irmgard
Sigg, Tual.
1981: Césari, Charpin, Eric-Dupuy, Hairy, Esther Hess,
Kano, Lardeur, Larrière, Marion, Merkado, Irmgard Sigg,
Pontoreau.
1982: Cornilleau, Eric-Dupuy, Goldberg, Hairy, Esther
Hess, Lamsweerde, Larrière, Marion, Pontoreau, Irmgard
Sigg
1983, 1984, 1985, 1986, 1987, 1988: dito 82
1989: Cornilleau, Eric-Dupuy, Goldberg, Esther Hess,
Lamsweerde, Larrière, Marion, O'Loughlin, Pontoreau,
Irmgard Sigg
1990: dito 1989
Comités de sélection
1980: dito comité
1981 : dito
1982: Alain Avila, Yvette Bédard, Esther Hess, Monique
Kissel, Henri Larrière, Jacques Leenhardt, Daniel
Pontoreau, Irmgard Sigg
1983: Esther Hess, Piotr Kowalski, Henri Larrière,
Daniel Pontoreau, Irmgard Sigg
titre de l'expo: H2O = l'eau
1984 - 1 : Peter Briggs, Jean Clareboudt, Jean-Loup
Cornilleau, Sylvain Hairy, Eugène Lamsweerde, Pierre
Marion, Otto Teichert, Anne Tronche
titre de l'expo: Territoires intérieurs
1984-2: Jean-Loup Cornilleau, Jacques Guillot, Sylvain
Hairy, Eugène Lamsweerde, Pierre Marion, Thierry Sigg,
Hervé Télémaque, Daniel Tremblay
titre de l'exposition: dimensions 2->3, 3->2
1985-1: Jean-Loup Cornilleau, Eric-Dupuy, Eugène
Lamsweerde, Henri Larrière, Jean-Hubert Martin, Irmgard
Sigg
1985-2: Philippe Cyroulnik, Sylvie Douce de la Salle,
Sylvain Hairy, Brigitte Hedel-Samson, Esther Hess, Pierre
Marion, Daniel Pontoreau.
1986-1: Françoise Bataillon, Jean-Loup Cornilleau, Eugène
Lamsweerde, Christine O'Loughlin, Irmgard Sigg, Philippe
Nottin.
1986-2: dito 1986-1
1987-1: Hélène Agofroy, Flor Bex, Jacques Defert, Eric-Dupuy,
Serge Goldberg, Esther Hess, Pierre Marion, Irmgard Sigg.
1987-2: dito + participation du CREDAC
1988: Pierre Giquel, Geneviève Jude, Jérôme Sans, Jean-Loup
Cornilleau, Serge Goldberg, Eugène Lamsweerde, Henri
Larrière, Daniel Pontoreau.
1989: Jean-Loup Cornilleau, Philippe Cyroulnik, Eric-Dupuy,
Jean-Michel Espinasse, Serge Goldberg, Esther Hess,
Irmgard Sigg, Thierry Sigg, Madeleine van Doren
En co-production Jeune Sculpture et IAPIF (Information
Arts Plastiques Ile de France).
1990: Pierre Cornilleau, Eric-Dupuy, Serge Goldberg,
Esther Hess, Eugène Lamsweerde, Henri Larrière, Pierre
Marion, Christine O'Loughlin, Daniel Pontoreau, Irmgard
Sigg
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